34 raisons pour lesquelles un père de famille sensé quitte la France

(Et pourquoi personne ne devrait le juger)

Il ne part pas par caprice.
Il ne fuit pas ses responsabilités.
Il ne trahit pas son pays.
Il part parce qu’il n’a plus le choix.

Parce qu’il a essayé. Pendant des années.
Parce qu’il a serré les dents, payé ses impôts, respecté les règles, cru au mérite, à l’école, à la République.

Et puis un jour…
Il a regardé ses enfants dans les yeux.
Et il a compris : rester, c’est les trahir.

1. Parce qu’il gagne 2 500 € par mois…

…mais qu’après le loyer, les charges, les assurances, les courses, il lui reste 78 €.
78 € pour respirer. Pour rêver. Pour exister.

2. Parce que son fils a eu peur en rentrant du collège :

« Papa, y avait des grands avec des couteaux. »
Et qu’il n’a pas su quoi répondre. À part : « Fais attention. »

3. Parce que sa fille, première de sa classe, veut être vétérinaire…

…et qu’il sait déjà qu’il ne pourra pas payer ses études.
Le système l’a déjà condamnée. À 12 ans.

4. Parce qu’il a fait 45 000 km sur l’autoroute cette année…

…et qu’il a raté les premiers pas, les premiers mots, les premiers rires.
Son métier l’a volé à sa famille.

5. Parce que sa femme pleure chaque fois qu’elle ouvre une facture d’électricité.

Pas de colère. Juste des larmes. Silencieuses. Résignées.

6. Parce qu’il s’est fait agresser dans le métro…

…et que personne n’a bougé. Ni les passagers. Ni les caméras. Ni l’État.

7. Parce qu’il paie 35 % d’impôts…

…mais que l’hôpital ferme son service pédiatrique.
On prend son argent. On lui retire la sécurité.

8. Parce que son patron lui dit : « Tu es irremplaçable »…

…tout en refusant 50 € d’augmentation.
La flatterie comme outil de domination.

9. Parce qu’il a demandé une semaine de congé pour la mer…

…et qu’on la lui a refusée.
Parce que la machine ne s’arrête pas. Même pour les enfants.

10. Parce que son fils parle un français impeccable…

…et qu’on se moque de lui pour ça.
Pendant que d’autres hurlent, insultent, sans que personne ne réagisse.
La norme, c’est le chaos. La règle, c’est l’impunité.

11. Parce que son fils, le seul à parler un français correct, sans argot ni anglicismes, s’est fait moquer toute l’année…

…pendant que les autres hurlaient, insultaient, ou parlaient une langue inconnue — sans que personne, jamais, ne réagisse.
On l’a traité de “bizarre”, de “prof de français”, de “fayot”.
À 10 ans, il a appris à baisser les yeux. À se taire. À disparaître.

12. Parce qu’il voit ses parents vieillir, isolés…

…et qu’il sait qu’il devra bientôt les placer… alors qu’ils ont tout donné.

13. Parce que son logement est à peine confortable…

…mais qu’il ne peut pas le décorer, l’aménager, le rendre chaleureux — parce que chaque euro dépensé ici, c’est un euro en moins pour demain.
Un canapé ? Trop cher. Des rideaux ? Plus tard. Une plante ? Quand on aura le temps… et l’argent.

14. Parce qu’il a pris 15 kg en trois ans…

…de stress, de fatigue, de nourriture bas de gamme.

15. Parce que sa femme lui a dit : « Je ne veux plus que nos enfants vivent ici. »

16. Parce que son fils de 10 ans lui a demandé : « Papa, pourquoi on est pauvres ? »

…et qu’il n’a pas su quoi répondre.

17. Parce que l’assurance de sa mère ne couvre plus ses soins…

…et que, même en cotisant depuis trente ans, elle doit maintenant payer de sa poche des médicaments, des analyses, des consultations.
L’État prend ses cotisations. Il ne rend plus les soins.

18. Parce qu’il a vu un homme se faire tabasser par la police pour un contrôle d’identité…

…et qu’il a eu honte d’être français.

19. Parce que son entreprise délocalise…

…mais que lui, il doit rester.

20. Parce qu’il a fait des études longues, sacrifié sa jeunesse…

…pour finir précaire à 45 ans.

21. Parce que son fils veut jouer au foot…

…mais que le club coûte 400 €/an — trop cher.

22. Parce que sa voiture a été rayée, les rétroviseurs arrachés, les jantes volées…

…troisième fois cette année.
Pas de plainte. Pas d’enquête. Juste un “Désolé, on ne peut rien faire.”

23. Parce que personne ne répond plus au téléphone…

…quand il appelle Pôle Emploi, la Sécurité sociale ou les impôts.

24. Parce qu’il a travaillé 10 ans dans la même boîte…

…et qu’on l’a remplacé par un CDD à moitié prix.

25. Parce que sa fille, avec son prénom de cathédrale et son nom de famille à particule, s’est fait traiter de “fille de bourgeois”, de “fachosphe”…

…par des camarades qui ne savent même pas ce que ça veut dire — mais qui ont appris à haïr ce qu’ils ne comprennent pas.
L’école ? Elle a dit : “Ce sont des mots, ce n’est pas grave.”
Non. Ce sont des coups. Et ils laissent des marques.

26. Parce qu’il a fallu trois mois pour avoir un médecin traitant.

Et encore, seulement un remplaçant.

27. Parce qu’il a calculé : s’il continue comme ça, il mourra avant 70 ans.

De fatigue. De rage. De silence.

28. Parce que son fils a dit : « Moi, quand je serai grand, je veux vivre ailleurs. »

Et qu’il a eu raison.

29. Parce qu’il a vu un paysan se pendre…

…parce qu’il ne pouvait plus payer ses dettes… et qu’on l’a traité de feignant.

30. Parce que sa femme ne rit plus. Vraiment plus. Depuis des années.

31. Parce que les transports sont en grève… encore.

Et qu’il perd son salaire s’il ne travaille pas.

32. Parce qu’il a compris que le système ne veut pas qu’il réussisse —

…juste qu’il consomme et obéisse.

33. Parce qu’il veut que ses enfants grandissent dans un endroit…

…où on dit bonjour, où on aide le voisin, où on respire.

34. Parce qu’un jour, il s’est regardé dans le miroir…

…et qu’il ne s’est plus reconnu.
L’homme qu’il était — fier, debout, plein d’espoir — avait disparu.
Remplacé par un fantôme qui signe des chèques, remplit des papiers, et dit “merci” quand on lui crache dessus.